Biographie

Peyrelevade manie divers médiums tels que l’huile, le pastel, l’encre et le fusain. Ses œuvres, imprégnées de la lumière et des couleurs de la Provence, sont inspirées à la fois par des paysages et des portraits.

Jacques Adrien Peyrelevade né en 46 aux lendemains de la deuxième guerre mondiale va toujours avoir le sentiment que la guerre a scellé son destin. Son frère Jean, sa mère Nadia, ses grands parents maternels, pourtant non religieux, sont signalés par la police de Vichy, ils se cachent en Corrèze alors que son père Paul est prisonnier de guerre. Son oncle Adrien Jacques Benveniste dont le prénom est le miroir de celui Jacques Adrien meurt en résistance. En 45 Nadia et Paul se retrouvent au bout de 5 ans de séparation. Mais rien n’est simple après un tel cataclysme, Jacques va avoir une enfance et une vie de jeune adulte difficiles. La peinture lui offrira une évasion dans un monde plus serein, il suit au lycée des cours complémentaires d’art plastique qui lui apporteront le minimum technique.

Marqué par les souffrances, Jacques entreprend des études de médecine, il admire le docteur Salamon qui est le médecin de la famille. La famille Salamon a eu une destinée très singulière pendant la guerre, Yvonne Salamon le décrira dans le livre « Je suis née à Bergen-Belsen », Jacques est très attaché à cette famille, Roger lui donne du tonus vital. Par la psychanalyse Jacques découvre lui aussi des secrets de famille qui le concernent, ça l’apaise.

Sa passion artistique naît lorsqu’il visite la grotte préhistorique de Lascaux, à l’âge de dix ans. Il ressent sa première émotion artistique.

Son deuxième choc artistique a eu lieu au musée d’Orsay, dans la salle abritant les Van Gogh il est ébloui. Pourquoi tant de lumière! Il lit avec avidité la correspondance entre Vincent et son frère Théo. Il s’attache à la personnalité des deux frères et tire parti des réflexions de Vincent sur la technique de l’huile. Ne m’achète pas des tubes couteux dit il à Théo, ce n’est pas leur prix qui fera la beauté de la couleur mais moi avec la juxtaposition des tons! Sa théorie des couleurs est un vrai trésor.

Jacques découvre les pastels de Degas, cette technique le séduit et il commence ses premiers portraits au pastel sec. A cette époque, en restaurant un tableau de son oncle Adrien, il comprend que ce tableau est un pastel et comprend son lien inconscient à Adrien, Degas était un élément annexe !

Jacques fait la connaissance de Louis Toncini, peintre provençal fondateur du mouvement des peintres prolétariens, Louis fait son portrait, lui parle peinture avec passion, c’est un vieux monsieur qui lui prodigue des conseils avec bienveillance.

Jacques est toujours étonné quand il tombe sur une de ses propres peintures et il y voit toujours le plaisir qu’il a eu à leur création. Au fond créer est le destin des créatures vivantes.

La retraite lui laissera le loisir de peindre davantage et de profiter de sa plus belle création : sa famille.

Influences

Van Gogh, de Staël, Hopper, Hockney, Munch, Rembrandt, Matisse